Le gazon en tant qu’habitat : méthodes de tonte et biodiversité
Une étude de l’Université de Hohenheim montre que, dans certaines conditions, les tondeuses robots peuvent contribuer davantage à la biodiversité que les tondeuses manuelles classiques.
17.10.2022
Récapitulatif : Résultats de l’étude
Une étude menée par l’Université de Hohenheim en coopération avec STIHL est arrivée à la conclusion que les tondeuses robots comme la STIHL iMOW® permettaient, dans certaines conditions, une plus grande biodiversité que les tondeuses manuelles traditionnelles avec bac de ramassage
À une hauteur de coupe de six centimètres, les plantes ont tendance à s’adapter et à pousser en largeur plutôt qu’en hauteur
La condition pour plus de biodiversité dans son propre jardin est de tolérer les plantes à fleurs, car le gazon n’est en principe pas un espace vert biodiversifié
Si vous ne souhaitez pas de plantes à fleurs dans le gazon, aménagez des bandes fleuries en bordure
Tonte et biodiversité
La durabilité et la protection des espèces jouent un rôle de plus en plus important, même dans son propre jardin. Que ce soit en créant des jardins respectueux de la faune ou en utilisant des appareils à moteur respectueux de l’environnement, de plus en plus de personnes souhaitent contribuer à la protection de la nature. Dans ce contexte, l’utilisation de robots de tonte est souvent considérée avec scepticisme, car on reproche régulièrement aux appareils autonomes, comme la tondeuse robot STIHL iMOW®, de ne pas favoriser la biodiversité avec leur méthode de tonte.
Chez STIHL, la durabilité nous tient praticulièrement à cœur. C’est pourquoi nous avons aidé Maximilian Lang, étudiant en master à l’Université de Hohenheim, dans son travail de fin d’études sur le thème « Études sur l’influence des robots de tonte sur le gazon en tant qu’habitat ». Le résultat est époustouflant : les tondeuses robots comme la STIHL iMOW® ne limitent pas plus la biodiversité qu’une tondeuse à gazon ordinaire, mais permettent même, dans certaines circonstances, une plus grande biodiversité végétale.
Vous trouverez ci-dessous un résumé des principales affirmations de cette étude.
Gros plan sur la conception du test
Avec l’assistance technique de l’ingénieur en développement Jörg Elfner, Maximilian Lang a étudié dans son travail de fin d’études les effets de deux méthodes de tonte sur la biodiversité du gazon : la tonte et le ramassage avec une tondeuse poussée manuellement et un bac de ramassage, ainsi que la tonte mulching avec des robots de tonte automatiques. STIHL a soutenu cette étude en mettant à disposition une surface d’essai et le matériel de tonte nécessaire.
Sur le site de l’usine STIHL à Waiblingen, l’étudiant a divisé un terrain de 300 mètres carrés en quatre parcelles. Afin d’étudier le comportement de croissance et de floraison des plantes en fonction de la méthode de tonte, cinq herbes typiques du gazon ont été introduites sur chaque parcelle, réparties de manière uniforme :
- Pâquerette (Bellis perennis)
Plantain lancéolé (Plantago lanceolata)
Pissenlit commun (Taraxacum officinale)
Trèfle blanc (Trifolium repens)
Véronique filiforme (Veronica filiformis)
Pendant la période de test entre mai et septembre 2020, deux parcelles ont été tondues régulièrement avec une tondeuse à batterie STIHL RMA 339 C et deux parcelles avec une tondeuse robot STIHL iMOW® RMI 422. Pour les deux méthodes, la hauteur de coupe était de six centimètres sur une surface et de trois centimètres sur l’autre.
La tondeuse robot a été utilisée quotidiennement sur ses parcelles, tandis que les deux autres surfaces ont été tondues toutes les deux semaines à l’aide d’une tondeuse à gazon. Sur la surface que la RMI 422 tondait quotidiennement à six centimètres, des sous-parcelles ont en outre été aménagées afin d’y semer des mélanges de gazon utilitaire RMS 2.2, RSM 2.3. et RSM 2.4 et d’observer le comportement de croissance et de floraison dans ces conditions spécifiques.
Pour étudier l’impact sur la faune existante sur toutes les surfaces, les insectes ont été surveillés dans un carré de mesure placé au hasard, afin de déterminer la visite d’hyménoptères tels que les abeilles ou les bourdons, qui jouent un rôle important dans la pollinisation des plantes.
Les plantes à fleurs tolèrent les robots de tonte
L’évaluation des résultats de l’étude a révélé des conclusions intéressantes : les plantes à fleurs des parcelles tondues par le robot ont montré une tolérance à la tonte similaire à celle de leurs homologues des pelouses tondues à la main, et ont même présenté un taux de couverture beaucoup plus élevé, en fonction de l’espèce végétale. Particulièrement passionnant : les plantes avaient tendance à s’adapter à la méthode de tonte et à pousser plus en largeur qu’en hauteur.
Par contre, sur les parcelles tondues à la main, la floraison a été moins importante, ce qui peut s’expliquer par le principe de fonctionnement d’une tondeuse traditionnelle : l’aspiration générée par les lames ventilées tirait les herbes vers le haut et coupait le plan de la fleur. La tonte avec un robot de tonte ne génère quant à elle pas d’aspiration.
Dans l’ensemble, les résultats ont été très différents selon le type de plantes, le système de tonte et la hauteur de coupe, mais un développement constant de la floraison sur les parcelles tondues quotidiennement par le robot pendant toute la période de l’étude a pu être constaté, alors que l’évolution de la floraison sur les parcelles tondues à la main était très variable.
De même, en ce qui concerne la densité du tapis, il a été possible de constater un taux de couverture constant de 100 % sur les parcelles tondues par le robot, alors qu’il chutait continuellement à 80 % sur les parcelles tondues à la main.
Sensibiliser à la biodiversité dans les espaces verts
Comment classer les conclusions de l’étude pour l’utilisation de robots de tonte ? Tout d’abord, il faut savoir que le gazon traditionnel n’est généralement pas un espace vert réellement biodiversifié.
Il est cependant possible d’augmenter la biodiversité avec des mélanges de graines contenant une certaine proportion de graines de plantes à fleurs – Maximilian Lang a également pu le démontrer dans son étude en semant différents mélanges de gazon.
Si vous avez opté pour cette solution, l’utilisation quotidienne d’une tondeuse robot à la hauteur de coupe maximale peut entraîner, selon la plante, une croissance en surface et une floraison plus abondante.
Mais tout le monde ne souhaite pas avoir des plantes à fleurs sur sa pelouse. Vous préférez un tapis vert uniforme, mais vous ne voulez pas renoncer à un jardin respectueux de la faune ?
L’évaluation de la surveillance des insectes a montré que les bandes fleuries sur les surfaces périphériques avec des plantes typiques de la région, qui poussent haut et fleurissent longtemps, étaient particulièrement utiles pour la richesse des espèces, car les insectes, les araignées et autres petits animaux ont les meilleures chances de se nourrir et de se reproduire.
Dans ce cas également, la technologie intelligente du robot de tonte STIHL iMOW® vous sera utile. Lors de l’installation de votre tondeuse robot, placez tout simplement un fil de délimitation autour de vos parterres. Il permettra à la tondeuse robot de reconnaître la surface à tondre, mais aussi d’entretenir vos bordures de pelouse de manière fiable.
« Les concepteurs et les propriétaires de jardins, ainsi que les planificateurs et les gestionnaires d’espaces verts publics disposent ainsi d’une diversité presque illimitée pour l’aménagement et l’entretien de leurs terrains », explique également l’ingénieur de développement Jörg Elfner.
Car ce n’est pas seulement la méthode de tonte qui est déterminante pour plus de biodiversité dans votre jardin, mais surtout la planification et l’aménagement du jardin. C’est pourquoi, chez STIHL, en soutenant des travaux de recherche comme celui de Maximilian Lang, nous souhaitons également contribuer à créer une prise de conscience pour permettre une plus grande biodiversité dans les jardins. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que les humains et les animaux se sentent chez eux de la même manière.
